Gedicht
Yves Bonnefoy
The house where I was born (09)
And then the day cameWhen I heard the extraordinary lines in Keats,
The evocation of Ruth “when, sick for home,
She stood in tears amid the alien corn.”
I did not need to search for the meaning
Of these words,
For it was in me since childhood,
I had only to recognize and to love it
When it came back from the depths of my life.
What could I take
From the evasive maternal presence
If not the feeling of exile and tears
That clouded that gaze searching to find
In things close by the place forever lost?
© Translation: 2003, John T. Naughton
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris, 2001
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris, 2001
The house where I was born (09)
Et alors un jour vint
Où j’entendis ce vers extraordinaire de Keats,
L’évocation de Ruth « when sick for home,
She stood in tears amid the alien corn ».
Or, de ces mots
Je n’avais pas à pénétrer le sens
Car il était en moi depuis l’enfance,
Je n’ai eu qu’à le reconnaître, et à l’aimer
Quand il est revenu du fond de ma vie.
Qu’avais-je eu, en effet, à recueillir
De l’évasive présence maternelle
Sinon le sentiment de l’exil et les larmes
Qui troublaient ce regard cherchant à voir
Dans les choses d’ici le lieu perdu ?
Où j’entendis ce vers extraordinaire de Keats,
L’évocation de Ruth « when sick for home,
She stood in tears amid the alien corn ».
Or, de ces mots
Je n’avais pas à pénétrer le sens
Car il était en moi depuis l’enfance,
Je n’ai eu qu’à le reconnaître, et à l’aimer
Quand il est revenu du fond de ma vie.
Qu’avais-je eu, en effet, à recueillir
De l’évasive présence maternelle
Sinon le sentiment de l’exil et les larmes
Qui troublaient ce regard cherchant à voir
Dans les choses d’ici le lieu perdu ?
© 2001, Yves Bonnefoy
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris
Gedichten
Gedichten van Yves Bonnefoy
Close
The house where I was born (09)
Et alors un jour vintOù j’entendis ce vers extraordinaire de Keats,
L’évocation de Ruth « when sick for home,
She stood in tears amid the alien corn ».
Or, de ces mots
Je n’avais pas à pénétrer le sens
Car il était en moi depuis l’enfance,
Je n’ai eu qu’à le reconnaître, et à l’aimer
Quand il est revenu du fond de ma vie.
Qu’avais-je eu, en effet, à recueillir
De l’évasive présence maternelle
Sinon le sentiment de l’exil et les larmes
Qui troublaient ce regard cherchant à voir
Dans les choses d’ici le lieu perdu ?
From: Les planches courbes
The house where I was born (09)
And then the day cameWhen I heard the extraordinary lines in Keats,
The evocation of Ruth “when, sick for home,
She stood in tears amid the alien corn.”
I did not need to search for the meaning
Of these words,
For it was in me since childhood,
I had only to recognize and to love it
When it came back from the depths of my life.
What could I take
From the evasive maternal presence
If not the feeling of exile and tears
That clouded that gaze searching to find
In things close by the place forever lost?
© 2003, John T. Naughton
From: Les planches courbes
Publisher: 2001, Mercure de France, Paris
From: Les planches courbes
Publisher: 2001, Mercure de France, Paris
Sponsors
Partners
LantarenVenster – Verhalenhuis Belvédère