Gedicht
Yves Bonnefoy
The house where I was born (08)
I open my eyes, yes, it’s the house where I was born,Exactly as it was and nothing more.
The same small dining room whose window
Gives onto a peach tree that never grows.
A man and a woman are seated
At this window, facing one another,
They are talking, for once. And the child
Sees them from the end of the garden, watches them,
He knows that people can be born from such words.
Behind the parents the room is dark.
The man has just come home from work. Weariness,
The halo that surrounds all he does,
The only one given his son to see,
Is already removing him from this shore.
© Translation: 2003, John T. Naughton
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris, 2001
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris, 2001
The house where I was born (08)
J’ouvre les yeux, c’est bien la maison natale,
Et même celle qui fut et rien de plus
La même petite salle à manger dont la fenêtre
Donne sur un pêcher qui ne grandit pas.
Un homme et une femme se sont assis
Devant cette croisée, l’un face à l’autre,
Ils se parlent, pour une fois. L’enfant
Du fond de ce jardin les voit, les regarde,
Il sait que l’on peut naître de ces mots.
Derrière les parents la salle est sombre.
L’homme vient de rentrer du travail. La fatigue
Qui a été le seul nimbe des gestes
Qu’il fût donné à son fils d’entrevoir
Le détache déjà de cette rive.
Et même celle qui fut et rien de plus
La même petite salle à manger dont la fenêtre
Donne sur un pêcher qui ne grandit pas.
Un homme et une femme se sont assis
Devant cette croisée, l’un face à l’autre,
Ils se parlent, pour une fois. L’enfant
Du fond de ce jardin les voit, les regarde,
Il sait que l’on peut naître de ces mots.
Derrière les parents la salle est sombre.
L’homme vient de rentrer du travail. La fatigue
Qui a été le seul nimbe des gestes
Qu’il fût donné à son fils d’entrevoir
Le détache déjà de cette rive.
© 2001, Yves Bonnefoy
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris
From: Les planches courbes
Publisher: Mercure de France, Paris
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Gedichten van Yves Bonnefoy
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The house where I was born (08)
J’ouvre les yeux, c’est bien la maison natale,Et même celle qui fut et rien de plus
La même petite salle à manger dont la fenêtre
Donne sur un pêcher qui ne grandit pas.
Un homme et une femme se sont assis
Devant cette croisée, l’un face à l’autre,
Ils se parlent, pour une fois. L’enfant
Du fond de ce jardin les voit, les regarde,
Il sait que l’on peut naître de ces mots.
Derrière les parents la salle est sombre.
L’homme vient de rentrer du travail. La fatigue
Qui a été le seul nimbe des gestes
Qu’il fût donné à son fils d’entrevoir
Le détache déjà de cette rive.
From: Les planches courbes
The house where I was born (08)
I open my eyes, yes, it’s the house where I was born,Exactly as it was and nothing more.
The same small dining room whose window
Gives onto a peach tree that never grows.
A man and a woman are seated
At this window, facing one another,
They are talking, for once. And the child
Sees them from the end of the garden, watches them,
He knows that people can be born from such words.
Behind the parents the room is dark.
The man has just come home from work. Weariness,
The halo that surrounds all he does,
The only one given his son to see,
Is already removing him from this shore.
© 2003, John T. Naughton
From: Les planches courbes
Publisher: 2001, Mercure de France, Paris
From: Les planches courbes
Publisher: 2001, Mercure de France, Paris
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