Poem
Makoto Ooka
Propos sur le vent
Après la pluie. Voici un gué.Vagabondages à travers bois.
Prolifération d’oiseaux de toutes les couleurs.
Blanche infiltration de sons dans le ciel.
Aux pierres qui glougloutent on fait un lavement.
Et frissonnent les sphincters des cailloux.
Et frissonnent les cailloux en leur chair meurtrie.
Comme le vent vacille
le soleil cul par-dessus tête inonde les champs
les hommes soudain sont doués de double vue.
《Si seulement tu prenais cette drogue de lumière
je te montrerais
la grenouille qui s’est faite aussi grosse que le bœuf!》
O vent, adorable coquin!
Vaste poitrine mensongère!
© Translation: 1976, Dominique Palme
From: Citadelle de luminere anthologie personnelle de poems 1956-1997
Publisher: Philippe Picquier / UNESCO, Paris, 2002
From: Citadelle de luminere anthologie personnelle de poems 1956-1997
Publisher: Philippe Picquier / UNESCO, Paris, 2002
風の説
風の説
雨後。浅瀬あり。林をたどつていく。
色鳥の繁殖。
物音の空へのしろい浸透。
石はせせらぎに浣腸される。
石ころの括約筋のふるへ。
石ころの肉の悩みのふるへ。
風のゆらぐにつれ
陽は裏返つて野に溢れ
人は一瞬千里眼をもつ。
風はわたしにささやく。
《この光の麻薬さえあれば
ね、螻蛄の水渡りだつて
あなたに見せてあげられるわ》
このいとしい風めが。
嘘つきのひろびろの胸めが。
© 1976, Makoto Ooka
Poems
Poems of Makoto Ooka
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Propos sur le vent
Après la pluie. Voici un gué.Vagabondages à travers bois.
Prolifération d’oiseaux de toutes les couleurs.
Blanche infiltration de sons dans le ciel.
Aux pierres qui glougloutent on fait un lavement.
Et frissonnent les sphincters des cailloux.
Et frissonnent les cailloux en leur chair meurtrie.
Comme le vent vacille
le soleil cul par-dessus tête inonde les champs
les hommes soudain sont doués de double vue.
《Si seulement tu prenais cette drogue de lumière
je te montrerais
la grenouille qui s’est faite aussi grosse que le bœuf!》
O vent, adorable coquin!
Vaste poitrine mensongère!
© 1976, Dominique Palme
From: Citadelle de luminere anthologie personnelle de poems 1956-1997
Publisher: 2002, Philippe Picquier / UNESCO, Paris
From: Citadelle de luminere anthologie personnelle de poems 1956-1997
Publisher: 2002, Philippe Picquier / UNESCO, Paris
Propos sur le vent
Après la pluie. Voici un gué.Vagabondages à travers bois.
Prolifération d’oiseaux de toutes les couleurs.
Blanche infiltration de sons dans le ciel.
Aux pierres qui glougloutent on fait un lavement.
Et frissonnent les sphincters des cailloux.
Et frissonnent les cailloux en leur chair meurtrie.
Comme le vent vacille
le soleil cul par-dessus tête inonde les champs
les hommes soudain sont doués de double vue.
《Si seulement tu prenais cette drogue de lumière
je te montrerais
la grenouille qui s’est faite aussi grosse que le bœuf!》
O vent, adorable coquin!
Vaste poitrine mensongère!
© 1976, Dominique Palme
From: Citadelle de luminere anthologie personnelle de poems 1956-1997
Publisher: 2002, Philippe Picquier / UNESCO, Paris
From: Citadelle de luminere anthologie personnelle de poems 1956-1997
Publisher: 2002, Philippe Picquier / UNESCO, Paris
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