Poem
Michelle Grangaud
Cité du labyrinthe
Cité du labyrinthe
Ik kijk op en ik zie dat de nacht is gevallen. De lamp is aangestoken, het kan niet anders dan dat ik die heb aangestoken, al kan ik het me niet herinneren. Ik heb de hele dag gewerkt, als een paard uit de tijd dat paarden werkten. Mijn blik botst op het zwart van de ruit. Toen ik thuiskwam in mijn privé o zo geprivatiseerde leven, kon ik maar niet begrijpen hoe ik zo lang heb kunnen leven, en zoveel belevenissen, en zo weinig.
© Vertaling: 1997, Jan H. Mysjkin
Cité du labyrinthe
Je relève la tête et je vois que la nuit est tombée. La lampe est allumée, c'est sûrement moi qui l'ai allumée mais je ne m'en souviens pas. J'ai travaillé toute la journée, comme un bœuf du temps où les bœufs travaillaient. Mon regard se cogne au noir de la vitre. En rentrant dans ce qui est ma vie si privée, je ne parviens pas à comprendre comment j'ai pu vivre si longtemps, et tant d'événements, et si peu.
From: Jours le jour
Publisher: P.O.L.,
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Poems of Michelle Grangaud
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Cité du labyrinthe
Je relève la tête et je vois que la nuit est tombée. La lampe est allumée, c'est sûrement moi qui l'ai allumée mais je ne m'en souviens pas. J'ai travaillé toute la journée, comme un bœuf du temps où les bœufs travaillaient. Mon regard se cogne au noir de la vitre. En rentrant dans ce qui est ma vie si privée, je ne parviens pas à comprendre comment j'ai pu vivre si longtemps, et tant d'événements, et si peu.
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